Apprentissage : congé pour examen

Selon l’Article L6222-35 du code du travail, pour la préparation directe des épreuves, l’apprenti a droit à un congé supplémentaire de cinq jours ouvrables. Il doit suivre les enseignements spécialement dispensés dans le centre de formation d’apprentis dès lors que la convention mentionnée à l’article L. 6232-1 en prévoit l’organisation.

Ce congé, qui donne droit au maintien du salaire, est situé dans le mois qui précède les épreuves. Il s’ajoute au congé payé prévu à l’article L. 3141-1 et au congé annuel pour les salariés de moins de vingt-et-un ans prévu à l’article L. 3164-9, ainsi qu’à la durée de formation en centre de formation d’apprentis fixée par le contrat.

Au vu de l’Article R6227-7 du même code, le fait de ne pas accorder un congé supplémentaire de cinq jours à l’apprenti pour lui permettre de préparer les épreuves dans un centre de formation d’apprentis, ou de ne pas maintenir le salaire de l’apprenti pendant ce congé en méconnaissance des dispositions de l’article L. 6222-35, est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la cinquième classe.

La récidive est réprimée conformément aux articles 132-11 et 132-15 du code pénal.

Interprétation du texte

 

La loi du 24 novembre 2009 (n° 2009-1437) relative à l’orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie a modifié la rédaction de l’article L. 6222-35 du code du travail. Une nouvelle interprétation de ce texte a été retenue.

Les apprentis bénéficient effectivement du congé supplémentaire pour préparation aux examens de 5 jours ouvrables par contrat destiné à lui permettre de préparer son examen. Il est pris dans le mois qui précède les épreuves, sur le temps initialement  prévu en entreprise. Il peut être fractionné lorsque plusieurs sessions d’examens sont prévues. Il donne lieu au maintien du salaire et s’ajoute aux congés payés.

Lorsque le CFA organise les révisions, l’apprenti doit utiliser son congé pour y participer. Si le CFA ne prévoit pas de tels enseignements, l’apprenti peut tout de même bénéficier de ce congé.

Lorsqu’il existe un contrôle continu, sans aucun examen terminal, on considère que les examens effectués pendant le contrôle continu et qui sont nécessaires à la validation du diplôme, permettent à l’apprenti de bénéficier desdits 5 jours.

Toutefois, aucune condition d’ancienneté dans la branche professionnelle ou dans l’entreprise ne leur est opposable.